J’ai participé à un stage de récupération de points

Road_accident_in_Geneva Je ne pensais pas qu'un jour j'écrirais ces lignes ou encore que j'irais dans un stage de récupération de points. Ce genre de truc tu penses que ça n'arrive qu'aux autres mais au final, tu es bien content de savoir que ça existe. https://twitter.com/DJK_/status/538234465206951937 Je suis ce que l'on appelle un conducteur détendu mais pressé. Je suis organisé, je ne conduis pas sous l'emprise de l'alcool et je ne suis pas du genre à prendre des risques inutilement. Mais j'accumule depuis que j'ai mon permis les infractions à 1 et 2 points, tu sais les petits excès de vitesse à 5km/h aux dessus de la vitesse autorisée, et j'ai eu auparavant le malheur de manger une ligne blanche à une sortie d'autoroute et de griller un Stop. Bref, vendredi dernier, mon solde de points était arrivé à 3 points sur 12. Encore quelques infractions, ou une grosse (ça dépend comment on voit les choses) m'étaient autorisées avant que je perde mon permis. Quand j'ai reçu la lettre m'annonçant la nouvelle, cela m'a fait comme un électrochoc. J'habite dans l’extrême est dû Var pour me rendre au milieu des Alpes Maritimes 5 fois par semaine sans compter mes aller-retour sur Nice ou Saint-Raphaël pour aller voir les copains. Sans permis, je ne pourrais plus aller travailler décemment. Deux solutions se présentaient à moi:
  1. Me tenir à carreau pendant plusieurs années en récupérant mes 9 points manquants
  2. Me rendre dans un stage de récupération de points
La solution qui me paraissait la plus viable fut la deuxième. Vite, je me rendis sur https://www.permisapoints.fr/ pour réserver près de chez moi, et aux meilleurs tarifs, un stage de récupération de point Et je tiens à dire que le SAV marche super bien.  Je me suis trompé de centre. J'ai envoyé un petit mail expliquant les raisons de mon souhait de changer et en 1 jour, l'affaire fut réglée (et non ceci n'est pas un billet sponsorisé) ! Je ne savais pas à quoi vraiment m'attendre de ces deux jours. Peut-être qu'on allait me montrer des images-chocs, me mettre sous le nez des chiffres que je connais déjà pour me faire peur, etc., mais en fait non. Vendredi 28 novembre, 8h30, je rentre dans le centre et je vois 10 conducteurs en besoin de points qui allaient passer 2 jours avec moi pour ce stage. https://twitter.com/DJK_/status/538264819858952192 Ces 10 personnes représentées, pour moi, la France active. Quelques artisans, un commercial et des jeunes actifs, tout comme moi, qui ont besoin de leur permis pour aller travailler. Une seule personne était ici pour un stage obligatoire sous ordre du Tribunal de Justice, pris au volant alors qu'il avait consommé des stupéfiants. Deux animatrices étaient avec nous: une psychologue et une inspectrice du B.A.F.M. (brevet d’aptitude à la formation des moniteurs). La mâtiné commença par une présentation de chacun de nous: combien de kilomètres par ans, types d'infraction commise et définir en une phrase ce qu'était le danger pour nous. LA QUESTION. Je fus le dernier à passer. Après que mes camarades aient répondu banalement, et expéditivement, "Les Autres", j'ai répondu "Moi". Pas comme Walter White bien évidement, mais que je pouvais être la source du danger pour n'importe qui qui croiserait ma route si je continuais à faire des écarts. Après plusieurs exercices de sensibilisation et démonstration à propos de ce que tenez plus de la légende que de la vérité (comme quoi il y avait quelques radars en Allemagne mais qu'au final il y en avait plus au kilomètre carré que chez nous et que la plupart des accidents les plus mortels se réalisaient dans des situations banales comme sur le plat avec un grand soleil et "juste" l'inattention du conducteur) et un réveil du samedi matin un peu difficile, j'ai réalisé, le samedi soir, que ces deux jours ne m'ont pas changé, mais plus responsabilisé vis-à-vis de ma conduite et de mon comportement sur la route. Ces petits écarts qui semblaient futiles pour moi peuvent s’avérer énorme pour quelqu'un qui n'aurait absolument rien demandé en se rendant sur son lieu de travail. On accuse trop souvent le système d'être une pompe à fric mais malheureusement, les accidents mortels sur la route sont la première cause de mortalité en France après la maladie. Et si personne ne nous remet dans le cadre, personne d'autre ne le fera. Et je pense que vous me comprenez si je vous dis que je vivrais très mal être le responsable de la mort de quelqu'un. Pour résumer: https://twitter.com/DJK_/status/538723052524404736

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